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Léo Nigel Abberline
Léo N. Abberline
Léo N. Abberline
icone : Léo Nigel Abberline KDFpUwm
Upgrades : — Programme pirate
— Prothèses de combat
— Propulseurs
Inventaire : — Tabac, feuilles, cartons
— Un pochon de beuh
— Les clés de sa Golf GTI
— Un portefeuille troué
— Quelques pièces
— Un téléphone portable
DC : apolonia + belladonna + wade + jewell
Trigger Warning : /////
Pronoms : she/her
Faceclaim : Ivan Krasny — The Red King ; Andy Biersack
Occupation : vendeur dans un fast-food + dealer
Popularité : 150000
Messages : 130
Date d'inscription : 20/09/2015
Age : 23
Léo N. Abberline
Mer 12 Fév - 4:38
@MISFIT
https://ftyogi2.kanak.fr


iconLÉO NIGEL ABBERLINE
21 ans ; homme ; pansexuel ; volkswagen golf gti 1998 ; serveur dans
un fast-food
Je m'appelle AMBRE, mais vous pouvez aussi m'appeler FckSleeping, j'ai LA MAJORITÉ, mon faceclaim est Ivan Krasny de The Red King, et son irl est Andy Biersack.
Il est scorpion ; Il est incapable d’avaler un cachet ; Il est déjà passé au tribunal pour mineur ; Il déteste les fruits de mer ; Il passe quasiment tout son temps avec des écouteurs aux oreilles, même si le son est coupé ; Il ne coiffe et ne coiffera jamais ses maudits cheveux ; On lui demande toujours sa carte d'identité, car il ressemble encore à un adolescent rebelle ; Il passe quasiment tout son temps enfermé dehors, parce qu'il a laissé les clés à l'intérieur ; Il fume comme un pompier ; Mais que des roulées, parce qu'il a pas les moyens de payer un paquet de clopes par jour ; Il a toujours été un oiseau de nuit ; Ce qui l'aide beaucoup pour aller piquer des voitures et être opérationnel pour le travail de jour ; Il a recueilli un shiba inu qu'il a appelé Pluie ; Il s'est fait tatoué un énorme scolopendre sur le bras droit ; Il n'y a que le train qu'il ne lui est pas passé dessus.
gifthe deepest cuts leave the nicest scars
burn
Tu es un rond dans un monde de carré, mon fils. Maman me répétait ça, souvent. Que je n’étais pas fait pour ce monde, que j’étais simplement trop pour eux. Trop honnête, trop aimant, trop souffrant, trop moi-même. Je ne me laisserais pas faire, maman ; on m’a dit souvent que si je devais servir un jour d’exemple, ce serait pour éviter d’être comme moi, mais c’est comme les autres qu’il ne faut pas ressembler. Ils se cachent derrière leur « bien-pensance » et leur hypocrisie à peine assumée. Ils pensent qu’il est parfois bon de mentir, mais il n’en est rien, comment peut-on avoir confiance en quelqu’un qui pense que mentir peut être bon. Ils n’ont rien compris.

Tu caches le silence derrière ce que tu dis, Léo. On dit qu’il ne faut parler qu’en étant absolument certains que ce qu’on va dire sera plus beau que le silence, mais c’est ce même silence qui me tue à petit feu. Ce même silence qui laisse s’envahir en moi toutes ces mauvaises pensées, celles qui me donnent de mauvaises idées, qui me donnent envie de me laisser couler, comme j’ai toujours tenté de faire, sans succès. A vivre dans la haine et les hurlements, je n’ai jamais appris à apprécier le silence, et maintenant, il est trop tard pour ça.

Tu joues du poing avec ce que tu aimes, parce que tu ne sais pas comment leur avouer. C’est dur d’aimer, on finit toujours par perdre ceux qu’on aime, d’une manière ou d’une autre. J’ai perdu Lily, je t’ai perdu toi, et j’ai déjà perdu beaucoup trop. Je suis un monstre de peur quant à l’avenir, car je me demande sans cesse qui sera le prochain à disparaître, et si j’en serais encore une fois la cause.

Tu t’efforces plus à détester qui tu penses être que la personne que tu es réellement. Les remords affluent par milliers sous ma peau, et ils m’écorchent vif. J’ai mal d’avoir déclenché cette machine infernale qu’a été notre existence à tous les quatre. J’ai mal de ne pas avoir fini ce que j’avais commencé avec le paternel. J’ai mal de ne pas avoir arrêté le massacre plus tôt. J’ai mal de ne pas t’avoir demandé de nous enfuir plus tôt. Les cicatrices qui bardent mon dos n’ont aucun impact en comparaison avec ce que ma tête me dit.

Tu passes plus de temps à décortiquer les autres qu’à réellement profiter de qui ils sont. Le monde n’est pas teinté de blanc ou de noirs, il est teinté de plusieurs milliers de nuances de gris, mais ma cervelle tente par tous les moyens de trouver la noirceur chez les autres, plutôt que de voir tout le bon qui est à ma portée. Maman disait que c’est parce que je tentais de me protéger, elle avait sûrement raison. La carapace qui englobe mon cœur est aussi dur que du diamant, on peut voir à travers, mais elle est impénétrable.

La rancune te brûle la peau. La vengeance est un plat qui se mange froid, mais je préfère largement ma viande saignante. Ma patience a des limites très fines, et je n’ai pas de temps à perdre à attendre une occasion en or hypothétique ; je plante mes crocs dans la moindre occasion pour taper là où ça fait mal.

J’ai un penchant certain pour les inhibiteurs de neurones, donc je ne suis pas certain qu’elle m’ait réellement dit tout ça, mais quand je pense à elle c’est ce qui me vient à la tête. Le whisky finit sa course dans mes veines, j’ai atteint ma limite depuis une heure au moins, maintenant Morphée me tend les bras grands ouverts. C’est la chute que j’attendais.
Je ne pourrais jamais pardonner le paternel pour tout ce qu’il a fait. Le fruit de l’adultère est haï, pas le trompé. Je n’ai jamais demandé à naître. Je n’ai jamais demandé à vivre tout ça. Petit, déjà, je sentais le regard inquisiteur du vieux sur moi. La pensée hurlant que je ne suis pas de lui. Que je suis une erreur de parcours de ma mère. Ils n’ont pas divorcé. Ils ont voulu garder les fondations de cet arbre mort que représente leur relation. Il n’existait pas plus creux que leur arbre. Pas plus fragile. Les fondations étaient déjà branlantes.
Mon père s’est mis à rentrer de plus en plus tard, de plus en plus éméché ; hargneux. Il arrivait souvent que le bruit de son retour soit tellement fort que Lily était obligée de venir m’ordonner de ne pas parler ou de me rendormir. Ses soirées au bar se sont rallongées, il buvait un verre de plus, le verre de trop. Il devenait violent physiquement.
Ça a duré jusqu’à mes dix ans. Jusqu’à ce que je n’y assiste en personne. Lily avait tout fait pour me tenir à l’écart de tout ça, et je ne pourrais sûrement jamais la remercier assez. En entendant les cris de ma mère, je me suis dit qu’il devait y avoir un truc grave. J’ai couru jusqu’en bas. Les deux mains autour du cou de ma mère. J’ai foncé tête baissé sur mon père. Je n’ai récolté que d’être battu à mon tour.

J’avais réussi le principal, éviter à ma mère de subir les conséquences de ma naissance. Je savais dès lors qu’elle n’aurait juste jamais dû rester avec lui depuis tout ce temps. Quelques années plus tard, Lily a quitté la maison sans laisser de mot. Mon père était trop occupé à nous foutre sur la gueule pour y réfléchir, ma mère, elle, pensait que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour elle. Mais j’avais perdu ma première étoile. La seule personne qui me laissait croire que j’étais un peu normal, même si elle non plus n’était pas très normal. La seule qui personne qui me comprenait, qui me ressemblait, dans le côté fruit pourri.
Je ne pouvais pas lui demander de supporter tout ce bordel, alors que j’en suis indirectement la cause. J’aurais aimé avoir encore cette épaule sur laquelle me reposer dans les moments durs ; celle qui pansait mes plaies. Celle-là laissait un trou béant, incollable.

À seize ans, les nouveaux voisins ont pris leur responsabilité. J’avais voulu appeler à de nombreuses reprises la police, leur dire de venir arrêter mon père. On m’avait fait taire, cela risquait de devenir pire si ça se savait. Ironie du sort, lorsque la police est venue, c’était pour tapage nocturne. Je me suis longtemps demandé s’ils savaient à quel point c’était littéral comme appellation.
Ma mère a été déclaré inapte à mon éducation, alors elle a fini en hospice, moi en pensionnat. Le vieux avait trop bien fait son coup pour qu’elle puisse de nouveau marcher et la vue commençait déjà à faiblir depuis trop longtemps. Le vieux, il a fini derrière les barreaux, il n’a pas eu ce qu’il méritait vraiment, mais j’espère que j’aurais le temps de m’occuper de lui avant que la prison ne le fasse.

J’ai continué mes études pour faire plaisir à maman, et un peu aussi pour Lily, même si personne ne l’a revu depuis longtemps. J’ai obtenu mon diplôme, et pendant mes heures de libre, mon camarade de chambre et moi, on a commencé à aller voler des voitures. Au début, c’était simplement pour récupérer le contenu de la boîte à gants, et puis c’est vite devenu les voitures en elle-même. J’ai tiré celle que je conduis aujourd’hui, ma golf gti de 1998. Avoir des commandes, par des contacts, c’est moins fatiguant, mais beaucoup plus cramé.
Mon pote de l’internat et moi, on ne s’est pas quitté de vue, et il m’a emmené dans un défouloir ambulant. J’avais l’impression de vivre le film FIGHT CLUB quand je suis rentré dedans, tellement c’était similaire. Peut-être qu’ils s’inspiraient beaucoup du film pour leurs répliques, ou peut-être que c’est réel.
Même si on me demande d’être un minimum présentable, dans le fast-food dans lequel je travaille, ils s’en moquent pas mal que je sois courbaturé ou que j’ai un pansement sur l’arcade, tant que je sers le client en temps et en heure. Maman est morte, il n’y a pas longtemps, alors que j’entamais les vingt et un ans. Elle me manquera.
( c ) a t o l s
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